144 - TEL QU’IL EST (Fréhel)

 

J'avais rêvé d'avoir un homme, 

un vrai de vrai, bien balancé,
 mais je suis chipée pour la pomme, 

d'un avorton, complet'ment j'té.
 Ce n'est pas un Apollon mon Jules,

 il n'est pas taillé comme un Hercule. 

Malgré qu'il ait bien des défauts, 

C'est lui que j'ai dans la peau.
 

{Refrain}


Tel qu'il est, il me plaît, 

Il me fait de l'effet, 

Et je l'aime.
C'est un vrai gringalet, 

aussi laid qu'un basset, 

mais je l'aime.
Il est bancal, 

du coté cérébral
mais ça m'est bien égal, 

qu'il ait l'air anormal.
C'est complet, il est muet 

ses quinquets sont en biais
C'est un fait que tel qu'il est, 

il me plaît.

 

Il est carré mais ses épaules 

par du carton, sont rembourrées.
 Quand il est tout nu ça fait drôle, 

On n'en voit plus que la moitié.
Il n'a pas un seul poil sur la tête, 

mais il en a plein sur les gambettes.
 Et celui qu'il a dans la main, 

c'est pas du poil c'est du crin.

{Au Refrain}

Le travail pour lui c'est la chose 

la plus sacrée, il y touche pas.
 Pour tenir le coup il se dose, 

de quintonine, à tous les r'pas.
Ce qui n'est pas marrant c'est qu'il ronfle

on dirait un pneu qui se dégonfle.
Et quand il faut se bagarrer,

il est encore dégonflé.

{Au Refrain}