21 - CAYENNE (Parabellum)
Je me souviens encore de ma première femme
Elle s'appelait Nina, une vraie putain dans l'âme
La reine des morues de la plaine Saint-Denis
Elle faisait le tapin près d'la rue d’Rivoli
Mort aux vaches, mort aux condés
Vive les enfants d'Cayenne, à bas ceux d'la sûreté
Elle aguichait l'client quand mon destin d'bagnard
Vint frapper à sa porte sous forme d'un richard
Il lui cracha dessus, rempli de son dédain
Lui mit la main au cul et la traîta d’putain
Mort aux vaches, mort aux condés
Vive les enfants d'Cayenne, à bas ceux d'la sûreté
Les crânes à la mer
Moi qui était son homme et pas une peau de vache
Moi qui dans ma jeunesse pris des principes d'apache
Sortis mon 6.35 et d'une balle en plein cœur
Je l'étendis raide mort et fus serré sur l’heure
Mort aux vaches, mort aux condés
Vive les enfants d'Cayenne, à bas ceux d'la sûreté
Aussitôt arrêté, fus mené à Cayenne
C'est là que j'ai purgé le forfait de ma peine
Jeunesses d'aujourd'hui. ne faites plus les cons
Car pour une simple connerie, on vous jette en prison
Mort aux vaches, mort aux condés
Vive les enfants d'Cayenne, à bas ceux d'la sûreté
Si je viens à mourir, je veux que l'on m'enterre
Dans un tout petit cimetière près d'la Porte Saint-Martin
400 cent putains à poil viendront crier très haut
"C'est le roi des julots que l'on met au tombeau »
Mort aux vaches, mort aux condés
Vive les enfants d'Cayenne, à bas ceux d'la sûreté
Mort aux vaches, mort aux condés
Vive les enfants d'Cayenne, à bas ceux d'la sûreté