80 - LA PLUS BATH DES JAVAS (Georgius)
Je vais vous raconter
Une histoire arrivée
A Nana et Julot Gueul'd'Acier.
Pour vous raconter ça,
l fallait un' java.
J'en ai fait un' bath. Écoutez-là.
Mais je vous préviens surtout :
J'suis pas poèt' du tout.
Mes couplets n'riment pas bien
Mais j'm'en fous !
L'grand Julot et Nana,
Sur un air de java,
S'connur'nt au bal musett'
Sur un air de javette.
Ell'lui dit : " J'ai l'béguin. "
Sur un air de javin.
Il répondit : " Tant mieux ! "
Sur un air déjà vieux.
(REFRAIN)
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Écoutez ça c'est chouette !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
C'est la plus bath' des javas.
Ils partir'nt tous les deux
Comme des amoureux
A l'hôtel meublé du Bout Nerveux.
Le lendemain, Julot
Lui dit : " J't'ai dans la peau. "
Et lui botta le bas du dos.
Ell'lui dit : " J'ai compris.
Tu veux d'l'argent, chéri ?
T'en auras, à l'sueur du nombril "
Alors ell's'en alla
Sur un air de java
Boul'vard de la Chapelle
Sur un air de javelle.
Ell's'vendit pour de l'or
Sur un air de javor
A trois francs la séance
Sur un air de jouvence.
(AU REFRAIN)
Son homm', pendant ce temps,
Ayant besoin d'argent,
Mijotait un vol extravagant.
Il chipa... lui, Julot
Une ram'de métro /
Qu'il dissimula sous son pal'tot.
Le coup était bien fait
Mais just' comme il sortait,
Une roue péta sous son gilet.
Alors on l'arrêta
Sur un air de java
Mais rouge de colère,
Sur un air de javère,
Dans le ventre du flic,
Sur un air de javic,
Il planta son eustache,
Sur un air de jeun’vache
(AU REFRAIN)
Nana, ne sachant rien,
Continuait son turbin.
Six mois sont passés... Un matin,
Ell'rentre à la maison
Mais elle a des frissons.
Ell' s'arrête devant la prison.
Julot vient à p'tits pas
Sur un air de java.
C'est lui qu'on guillotine
Sur un air de javine.
Sa têt'roule dans l'panier
Sur un air de javier
Et Nana s'évanouille
Sur un air de jeun' nouille...
(AU REFRAIN)